Bulletin d'août 2016

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Le Forum Politique de Haut Niveau se conclut par une Déclaration ministérielle

UN_flags_2La session 2016 du Forum Politique de Haut Niveau (FPHN) pour le développement durable a conclu ses travaux le 20 juillet dernier, par une Déclaration ministérielle centrée sur le thème de la Session, « ne pas faire de laissés-pour-compte ».

La session s’est tenue au Siège des Nations Unies du 11 au 20 juillet 2016. Elle a réuni près 1500 délégués, de tous les pays membres de l’ONU, des Grands Groupes et des autres Parties prenantes, des Organisations intergouvernementales et des Agences des Nations Unies.

Tous les thèmes prévus au programme et rappelés dans le bulletin de juillet ont été abordés en plénière sous forme de dialogues « modérés » pendant la 1ère semaine du Forum.

Le Segment Ministériel du Forum, tenu les 18, 19 et 20 juillet dans la seconde semaine, s’est focalisé sur les principaux messages issus de la première semaine et concernant tout particulièrement l’état des lieux, la prise en compte des plus démunis, les défis liés aux pays en situation de conflit, les moyens de mise en œuvre, les perspectives d’avenir regardant la réalisation de l’Agenda 2030. 22 pays ont présenté dans ce cadre, sur une base volontaire, leurs rapports de mise en œuvre de l’Agenda 2030.

Une déclaration, la Déclaration ministérielle du Forum Politique de Haut Niveau,[1] a conclu le Segment Ministériel et la Session 2016 du Forum. Les 1ers mots du 1er paragraphe « Nous nous engageons à ne pas faire de laissés-pour-compte dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 » centrent bien la Déclaration sur le thème de la session 2016 du Forum.

En rappelant que les 17 ODD et leurs 169 cibles contenus dans l’Agenda 2030 « doivent être atteints dans l’intérêt de tous les pays et de tous les peuples ainsi que de toutes les composantes de la société », la Déclaration précise l’étendue de l’engagement pris de ne pas faire de laissés-pour-compte. Il concerne autant les individus, que les pays et les peuples, les peuples autochtones notamment.

La Déclaration rappelle aussi que les ODD et leurs cibles qui concilient les trois dimensions du développement durable – économique, sociale et environnementale – sont intégrés et indivisibles, mettant ainsi en garde contre les tendances ataviques de fonctionnement en silo caractéristiques de nos sociétés, des États et surtout des agences de développement…

Elle revient ensuite, comme pour les confirmer et les conforter, sur l’ensemble des engagements contenus dans l’Agenda 2030, notamment sur l’élimination de la pauvreté, le plus grand défi auquel l’humanité doit faire face ; l’édification de sociétés pacifiques et prospères ; l’autonomisation des femmes et des filles ; la protection de la planète ; les moyens de mise en œuvre, le suivi et l’évaluation ; le renforcement des capacités statistiques des pays en développement…

Une mention spéciale est adressée aux 22 pays qui se sont « jetés à l’eau » en ce qui concerne les rapports volontaires de mise en œuvre de l’Agenda 2030; une occasion pour souligner la nécessité de renforcer les capacités des pays en ce qui concerne le volet suivi/évaluation de la mise en œuvre de l’Agenda, et pour inviter les autres pays à suivre leurs exemples tout en tirant avantage de leurs expériences.

La Déclaration souscrit par ailleurs aux résultats des consultations concernant le Rapport mondial sur le développement durable et donnés en annexe. Le Rapport aura une visée universelle. Il paraitra tous les 4 ans. Un groupe de 15 experts indépendants est constitué pour le produire avec l’assistance du Secrétariat de l’ONU, l’UNESCO, le PNUE, le PNUD, la CNUCED et la Banque Mondiale. Ils seront issus de divers milieux, disciplines scientifiques et institutions. La composition du groupe tiendra compte des impératifs d’équilibre géographique et de parité de sexe.

Le paragraphe 23 qui conclut la déclaration juge « encourageants l’enthousiasme, l’esprit d’innovation et le dévouement dont font preuve le large éventail d’acteurs ayant déjà entrepris de mettre en œuvre l’Agenda 2030 dans le cadre de partenariats collaboratifs… »  C’est, soulignent les Ministres, « la preuve qu’il s’agit d’un Programme des peuples, fait par les peuples et pour les peuples ». Ils concluent en demandant instamment que « tous les efforts soient faits pour veiller à ce que les plus défavorisés soient les premiers à être aidés et à ce que personne ne soit laissé pour compte »

Ressource additionnelle :  Summary of the 2016 meeting of the high-level political forum on sustainable development: 11-20 July 2016