Rendre visibles les diverses valeurs de la nature

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Bulletin GSI de juillet 2022 rapport de l’IPBES sur les valeurs de la nature et leur valorisation

Rendre visibles les diverses valeurs de la nature pour mieux juguler la crise mondiale de la biodiversité

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  1. Introduction

Courant juillet 2022, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a rendu publics les Résumés à l’intention des décideurs de deux importantes études qu’elle a réalisées au cours des 4 dernières années. Ces études portent respectivement sur i) l’utilisation durable des espèces sauvages[1] et ii) les diverses valeurs de la nature et leur valorisation[2].

La première étude attire l’attention sur l’importance des espèces sauvages, lesquelles contribuent de manière essentielle au bien-être de milliards de personnes, dans les pays développés et dans les pays en développement, selon le communiqué de presse de l’IPBES daté du 8 juillet 2022[3]. Ces contributions utilisées chaque jour pour répondre aux multiples besoins des populations (alimentation, énergie, matériaux, médecine, loisirs, inspiration, etc.), sont aujourd’hui menacées, indique l’étude, par l’accélération inconsidérée de la crise mondiale de la biodiversité, une crise qui met en danger d’extinction les espèces de plantes, d’algues, de champignons et d’animaux fournissant ces contributions. Cette première étude de l’IPBES a réalisé un état des lieux et conduit une analyse détaillée de la situation dont elle a tiré des outils permettant d’assurer une gestion durable de ces espèces.

La seconde étude de l’IPBES porte sur un aspect important de cette gestion, celui de la façon dont la nature, qui abrite ces espèces et fournit des services irremplaçables, est perçue et prise en compte dans les processus d’élaboration des politiques et des projets de développement. Traitant des diverses valeurs de la nature, elle a mis au jour une série de méthodes et d’approches permettant i) de rendre visibles ces valeurs, ii) de les mettre à contribution de façon appropriée dans les décisions politiques et économiques et, iii) de la sorte, contribuer à la résorption de la crise mondiale de la biodiversité.

Ce numéro du bulletin donne un aperçu des résultats de cette dernière étude avec quelques-uns de ses messages clés et des graphiques tirés du Résumé à l’intention des décideurs rendus publics le 11 juillet 2022. Il propose dans un premier temps, une brève présentation de l’IPBES et des ressources mobilisées pour conduire ce travail.

  1. L’IPBES en bref

L’acronyme IPBES désignant la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques provient de son appellation anglaise Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services. La Plateforme a été créée à l’initiative des Nations Unies par 94 états membres. C’est, cependant, comme un organisme intergouvernemental indépendant qu’elle a été mise en place le 21 avril 2012 à Panama City. Le but visé est de renforcer l’interface science-politique de la biodiversité et des services écosystémiques[4]. A ce titre, « l’IPBES fournit aux décideurs des évaluations scientifiques objectives de l’état des connaissances sur la biodiversité de la planète, les écosystèmes et leurs bénéfices pour les individus, ainsi que les outils et les méthodes pour protéger et utiliser de manière durable ces ressources naturelles vitales », selon la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB)[5]. Sa mission, poursuit FRB, est aussi de « renforcer, grâce à la science, les connaissances qui serviront de fondement à la formulation de meilleures politiques pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité, le bien-être à long terme des populations et le développement durable ». 

Cette mission, centrée sur la biodiversité et les écosystèmes, et la façon dont elle se réalise, rappellent à plusieurs égards celle qu’accomplit pour le climat, le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC) établi en 1988 par les Nations Unies. C’est ce qui vaut à l’IPBES le surnom de « GIEC de la biodiversité ».

L’IPBES compte aujourd’hui près de 140 États membres. Plusieurs organisations non-gouvernementales (ONG), des organisations Intergouvernementales (OIG), des conventions et des groupements de la société civile participent également au processus formel de l’IPBES en tant qu’observateurs. Plusieurs milliers de parties prenantes individuelles, allant des experts scientifiques aux représentants des institutions universitaires et de recherche, des communautés locales et du secteur privé, contribuent aussi aux travaux de l’IPBES et en tirent avantage[6] pour leurs propres bénéfices.

Depuis son établissement en avril 2012, l’IPBES a produit une série de rapports d’évaluation tenant du soutien aux politiques, du renforcement des capacités et des connaissances ainsi que de la communication et de la sensibilisation. On lui doit ainsi 10 importants rapports d’évaluation dont le tableau ci-dessous donne un aperçu.

Son programme de travail d’ici 2030[7] situe les enjeux quant au rôle que l’IPBES veut continuer à jouer pour que la nature et les services qu’elle rend soient mieux considérés dans la conduite des affaires et la construction du développement durable. En voici les 3 principaux thèmes :

  • Comprendre l’importance de la diversité biologique dans la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030,
  • Comprendre les causes sous-jacentes de la perte de biodiversité et les déterminants du changement transformateur ainsi que les options pour réaliser la Vision 2050 pour la biodiversité[8],
  • Mesurer l’impact et la dépendance des entreprises à l’égard de la biodiversité et des contributions de la nature aux populations

Vision 2050 pour la Biodiversité

Vivre en Harmonie avec la nature

D’ici à 2050, la diversité biologique est valorisée, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse, en assurant le maintien des services fournis par les écosystèmes, en maintenant la planète en bonne santé et en procurant des avantages essentiels à tous les peuples

Source : CDB-PNUE, 2011


Les 6 objectifs spécifiques suivants précisent les intentions :

  • Évaluer l’état des connaissances sur la biodiversité et les contributions de la nature aux populations à l’appui du développement durable.
  • Renforcer les capacités des individus et des institutions pour une interface science-politique renforcée pour la biodiversité et les services écosystémiques.
  • Promouvoir la production de connaissances et la gestion des données sur la biodiversité et les services écosystémiques en tant que fondement des travaux de l’IPBES.
  • Identifier et promouvoir l’élaboration et l’utilisation d’instruments politiques, d’outils d’appui aux politiques et de méthodologies dans le domaine de la biodiversité et des fonctions et services écosystémiques.
  • Renforcer l’implication des membres et des parties prenantes et accroître la visibilité de l’IPBES et l’utilisation des produits de l’IPBES.
  • Assurer l’examen interne et externe régulier de l’efficacité de l’IPBES.
  1. Le rapport d’évaluation sur les valeurs de la nature et leur valorisation

Le Résumé à l’intention des décideurs du rapport d’évaluation de l’IPBES, Diverse Values and Valuation of Nature, a été adopté lors de la 9e Session Plénière de l’IPBES qui s’est tenue du 3 au 9 juillet 2022 à Bonn, en Allemagne. Rendu public le 11 juillet 2022 selon le Communiqué de presse diffusé à cette occasion, ce document de 33 pages synthétise un travail exhaustif de 4 années.

Le rapport complet de 6 chapitres devrait paraître dans les prochains mois. Selon l’IPBES, un effort singulier a été fait pour prendre en compte les savoirs autochtones et locaux avec la mise en place de groupes de liaison, des appels à contribution, des ateliers d’échanges sur ces savoirs et surtout l’utilisation, comme auteurs-contributeurs, des experts et des détenteurs de ces savoirs, au nombre de 25 sur les 200 auteurs-contributeurs mobilisés par l’IPBES.

Le contenu du rapport résulte d’un examen approfondi de 13 000 documents (articles scientifiques et autres publications) et de 200 000 éléments de preuve, de véritables pièces à conviction, en ce qui concerne notamment notre responsabilité dans la crise actuelle de la biodiversité. 300 personnes dont les 200-auteurs contributeurs et une centaine d’experts désignés par IPBES se sont attelés à cette tâche au cours des 4 années d’un travail assidu conduit sur une base volontaire.

Le rapport fournit, selon le Résumé à l’intention des décideurs, des orientations permettant i) de se donner une bonne qualité de vie sans nuire à la vie sur Terre et ii) de faire progresser de manière équilibrée les dimensions économiques, sociales et environnementales du développement durable.

Il propose i) des éléments d’information permettant de comprendre les relations entre les différentes visions du monde et les différentes valeurs attribuées à la nature, ii) une typologie de ces valeurs, iii) des lignes directrices pour la conception et la mise en œuvre de méthodes et de processus d’évaluation garantissant une prise en compte appropriée des diverses valeurs de la nature dans les décisions et les politiques de développement.

Il met en évidence un ensemble d’actions synergiques et d’instruments politiques centrés sur les diverses valeurs de la nature et pouvant être mis en œuvre de façon concertée par les différentes parties prenantes engagées dans le processus du nécessaire changement transformateur prôné par l’Agenda 2030. Les 4 points de leviers centrés sur les valeurs de la nature qu’il propose, permettent d’activer ce changement transformateur visant un avenir plus juste et plus durable.

Une des principales conclusions du rapport, dont la presse mondiale s’est largement faite l’écho ces derniers jours, est que « Des décisions fondées sur un ensemble restreint de valeurs marchandes de la nature sous-tendent la crise mondiale de la biodiversité ».

Une autre de ces conclusions, relativement moins médiatisée, suggère que « les possibilités d’intégrer les diverses valeurs de la nature dans la prise de décision pour évoluer vers un avenir plus juste et plus durable sont nombreuses ». Elle participe sans aucun doute des raisons profondes qui ont motivé tout cet exercice d’évaluation des diverses valeurs de la nature et de leur valorisation, à savoir, aider les décideurs à comprendre les différentes valeurs de la nature pour mieux les prendre en compte dans les décisions politiques, afin de mieux faire face à la crise actuelle de la biodiversité et parvenir au développement durable[9].

C’est autour de l’ensemble de ces idées qu’ont été organisées les messages clés et les messages de fond contenus dans le Résumé à l’intention des décideurs.

  1. Les messages du Résumé à l’intention des décideurs

Un total de 47 messages figure dans le Résumé pour décideurs. Ils se répartissent entre, d’un côté, les messages clés au nombre de 10, et de l’autre, les messages de fond au nombre de 36. Ces derniers sont contenus dans la section dite de fond du Résumé. La roue de l’évaluation des valeurs du graphique ci-dessous illustre la structure de cette section. Il donne un aperçu de ses principaux thèmes: i) Comprendre les diverses valeurs de la nature, ii) Mesurer et rendre visibles les valeurs de la nature, iii) tirer parti des différentes valeurs de la nature pour un changement transformateur et iv) intégrer les valeurs de la nature dans la prise de décision. Il montre aussi comment ces thèmes sont reliés à des problèmes spécifiques et aux messages de fond.

Les 10 messages clés et les différents messages de fond sont proposés en annexe en français (traduction réalisée à l’aide de Google Translate). Dans ce qui suit, le bulletin donne un aperçu de ceux de ces messages que l’IPBES a tenu à porter directement à la connaissance du public lors du lancement de ce rapport. Il s’appuie pour cela sur l’information communiquée par l’IPBES sur différents supports[10] à cette occasion.

Comme principale conclusion de l’étude, IPBES affirme que « des décisions fondées sur un ensemble restreint de valeurs marchandes de la nature sous-tendent la crise mondiale actuelle de la biodiversité ».

Le fait est, en effet, que les décisions économiques et politiques de toujours ont principalement donné la priorité aux valeurs instrumentales basées sur le marché (Ex. bois d’œuvre), privilégiant le court terme et la croissance économique au détriment de nombreuses autres valeurs de la nature (Ex. puits de CO2), indique IPBES. Ce biais menace les politiques de conservation, risquant ainsi de minimiser les valeurs (ex. produits forestiers non ligneux ou Sites sacrés) propres aux communautés locales qui, dans certains cas, dépendent entièrement de la nature pour leurs subsistances.

Le fait d’ignorer, d’exclure ou de marginaliser de la sorte les valeurs locales conduit souvent, indique le rapport, à des conflits socio-environnementaux liés à des chocs de valeurs, en particulier dans le contexte d’asymétries de pouvoir (Ex. confrontations répétées entre les minières et les autochtones en Amérique latine), ce qui nuit à l’efficacité des politiques environnementales.

Ce constat conduit l’IPBES à souligner l’importance que revêtent la reconnaissance et la prise en compte des différentes valeurs de la nature dans les décisions politiques et économiques visant des avenirs justes et durables. Ainsi, indique-t-elle, reconnaître celles de ces valeurs concernant les autochtones et les populations locales, souvent directement affectées par ces décisions, est seul à même de garantir les résultats les meilleurs pour ces populations et la nature.

Pour mieux guider de telles décisions, l’IPBES propose une nouvelle typologie des valeurs de la nature s’inspirant du constat clé suivant : « Les gens valorisent la nature de différentes manières en fonction de leurs systèmes de connaissances, de leurs langues, de leurs traditions culturelles et de leurs contextes environnementaux ».

Cette nouvelle typologie des valeurs de la nature met en évidence les concepts clés en jeu et leurs interrelations, ainsi que leurs relations avec nous, de sorte à mieux les comprendre et les intégrer dans nos différents processus de prise de décision, s’agissant notamment de la planification du développement. IPBES distingue ainsi quatre catégories de relations : vivre de la nature, vivre avec la nature, vivre dans la nature et vivre comme la nature.

Le tableau ci-dessous illustre la façon dont des aspects de cette typologie sont mis en évidence par certains cadres de vie.

Les méthodes et les approches de prise en compte de ces différentes valeurs dans les processus de décision ne manquent pas, même si cette prise en compte reste encore limitée, dans la mesure où, indique l’IBES, c’est seulement moins de 5 % des études publiées qui font état d’une prise en compte des valeurs dans les décisions politiques.

L’un des messages clés du Résumé à l’intention des décideurs, indique ainsi que « Plus de 50 méthodes et approches d’évaluation, issues de diverses disciplines et systèmes de connaissances, sont disponibles à ce jour en ce qui concerne l’évaluation des valeurs de la nature ». Ce résultat provient de l’analyse de près de 80 000 études d’évaluation analysées.

Le Schéma ci-dessous propose la distribution mondiale de ces études et leur caractérisation au regard de différents paramètres (l’objectif poursuivi, l’approche méthodologique, le cadre de vie de référence ou l’échelle d’application)

Le défi des années à venir est de mettre à profit ces approches et méthodes dans le but d’engager le changement transformateur dont il est besoin pour juguler la crise mondiale de la biodiversité et construire un monde plus juste et plus durable. Selon IPBES, un tel changement « repose i) sur l’abandon des valeurs prédominantes qui mettent actuellement trop l’accent sur les gains matériels à court terme et les gains individuels, et ii) sur la favorisation, dans l’ensemble de la société, des valeurs alignées sur la durabilité ».

Le changement transformateur vers la durabilité peut être facilité, suggère l’IPBES dans un de ses messages de fond, par des politiques visant à incorporer ce type de valeurs dans les conventions sociales, les normes et les règles juridiques qui façonnent les relations homme-nature.

Les études permettant de rendre visibles les diverses valeurs de la nature peuvent contribuer à l’élaboration de telles politiques, indique l’IPBES. Le graphique ci-dessous propose, pour les différentes étapes du cycle d’élaboration des politiques, le type et le contenu de cette contribution : sensibilisation des acteurs, plaidoyers, évaluation des coûts, critères de choix, priorisation et classement des alternatives…

Les voies vers la durabilité sont multiples, indiquent l’IPBES, dépendamment des parties prenantes qui les portent, des contextes dans lesquels elles se développent, des besoins auxquels on cherche à répondre.

Le graphique ci-dessous donne un aperçu de quelques-unes de ces voies.

L’IPBES recommande, dans cette perspective et en ce qui concerne le levier transformateur, 4 points d’appui dont la combinaison permettrait de maîtriser la crise de la biodiversité et de construire un avenir plus juste et plus durable. Il s’agit i) de Reconnaître la diversité des valeurs de la nature grâce à des travaux d’évaluation conséquents, ii) d’Intégrer ces différentes valeurs dans les processus décisionnels, iii) de Réformer les politiques, les lois et la réglementation et de réaliser les changements institutionnels nécessaires compte bien tenu de ces valeurs, et iv) de Changer normes et objectifs sociétaux pour soutenir les valeurs alignées sur la durabilité dans tous les secteurs.

Pour induire les changements nécessaires, l’IPBES suggère des efforts résolus de renforcement de capacité et une collaboration soutenue entre les différentes parties prenantes, les Organisations intergouvernementales, les Gouvernements nationaux et infranationaux, les Organisations non gouvernementales, les Académiques, les Regroupements de citoyens, les Communautés locales et les Population autochtones, ainsi que le Secteur privé.

  1. Conclusions

Quatre années d’une collaboration scientifique soutenue, impliquant des centaines de scientifiques et aussi des détenteurs des savoirs autochtones et locaux, ont permis à l’IPBES, le GIEC de la biodiversité, de produire un rapport exhaustif sur les valeurs de la nature et les immenses services qu’elle nous rend, et sur la façon de les valoriser. Plus de 13 000 documents (articles scientifiques et autres publications) et 200 000 éléments de preuve ont été collectés et analysés en profondeur à cette fin.

Ce travail permet aujourd’hui de mieux comprendre les relations entre les différentes visions du monde et les différentes valeurs attribuées à la nature, et d’en dresser une typologie sur la base des quatre catégories suivantes de relations avec elle : vivre de la nature, vivre avec la nature, vivre dans la nature et vivre comme la nature;

Il a aussi permis à l’IPBES de proposer des lignes directrices pour la conception et la mise en œuvre de méthodes et de processus d’évaluation garantissant une prise en compte appropriée des diverses valeurs de la nature dans les décisions et les politiques de développement.

Il a mis en évidence un ensemble d’actions synergiques et d’instruments politiques centrés sur les diverses valeurs de la nature et pouvant être mis en œuvre de façon concertée par les différentes parties prenantes engagées dans le processus du nécessaire changement transformateur prôné par l’Agenda 2030. Les paiements pour les services écosystémiques ou l’attribution de droits à la nature font partie de ces actions et de ces instruments.

Il a identifié 4 points d’appui pour le levier transformateur centrés sur les valeurs de la nature et dont l’activation permettrait de créer les conditions propices à un changement transformateur tourné vers un avenir plus juste et plus durable. L’intégration de ces valeurs dans tous les processus de prise de décisions est un de ces points d’appui.

Ce travail participe ainsi des efforts engagés avec l’Agenda 2030 dans tous les secteurs d’activité pour se donner une bonne qualité de vie sans cependant nuire à la vie sur Terre, et pour faire progresser de manière équilibrée les dimensions économiques, sociales et environnementales du développement.

La collaboration de tous à ce projet transformateur, scientifiques, politiques, peuples indigènes et communautés locales, et acteurs sociétaux, est un impératif, conclut le rapport. Il cite comme exemple de collaboration s’inscrivant dans cette dynamique, l’approche « One Health », Une Seule Santé, considérant que « les santés des humains, des animaux domestiques et sauvages, des plantes et de l’environnement en général (y compris les écosystèmes) sont étroitement liées et interdépendantes[11] ».

Parce que, faut-il le rappeler, où que nous nous situions, nous sommes pris avec la nature. Nous vivons d’elle et devrions apprendre à mieux vivre avec elle. Elle abrite encore beaucoup d’entre nous et nous devrions, un jour ou l’autre, apprendre à vivre comme elle.

Il y va de notre survie, en tant qu’espèce.

[1] IPBES, sustainable use of wild species, July 2022, https://zenodo.org/record/6810036#.Yv5KZnbMI2x
[2] IPBES, Assessment of diverse values and valuation of nature, July 2022, https://zenodo.org/record/6832427#.Yv5LvnbMI2w
[3] IPBES, Media Release : IPBS Sustainable Use Assessment, 8 July 2022, https://ipbes.net/media_release/Sustainable_Use_Assessment_Published
[4] IPBES, Brochure d’informations, https://ipbes.net/sites/default/files/downloads/brochure_100x210_20170821_fr_office_spread.pdf
[5] Fondation pour la Recherche en Biodiversité, FRB en action, IPBES, https://www.fondationbiodiversite.fr/la-frb-en-action/nos-implications/ipbes/
[6] IPBES, Qu’est-ce que l’IPBES, https://ipbes.net/about
[7] IPBES, Work Program, Topics and Objectives, https://ipbes.net/work-programme
[8] CDB-PNUE, Plan Stratégique pour la Diversité Biologique 2011-202 et les Objectifs d’Aichi, http://biodiversite.wallonie.be/servlet/Repository/aichi-targets-fr.pdf?ID=27306&saveFile=true
[9] PNUE, Assessment Report on Diverse Values and Valuation of Nature, https://www.unep.org/resources/report/assessment-report-diverse-values-and-valuation-nature
[10] IPBES, Launch of the Diverse values and valuation of nature, 11 July 2022, https://youtu.be/DMDYYH2b_Fk
[11] NFZ, OHHLEP’s definition of One Health, https://www.zoonosen.net/en/ohhleps-definition-one-health

Annexes